Ferdinando Capovilla, prêtre italien de 63 ans, s'est vu refuser l'entrée en Israël ce mardi à son arrivée à l'aéroport Ben Gourion. Selon le quotidien Corriere della Sera, les autorités israéliennes ont invoqué des "raisons de sécurité publique" pour justifier cette décision.
Le religieux, originaire de Marghera près de Venise, était venu participer au "Pèlerinage de justice en Terre Sainte" organisé par l'organisation Pax Christi. Détenu pendant sept heures, il a finalement été autorisé à repartir. "Après sept heures de détention, je suis libre ! Ils m'ont rendu mon téléphone et ma valise", a-t-il écrit à ses amis, selon le journal italien. Les autorités lui ont indiqué qu'une demande préalable était nécessaire pour tout voyage en Israël.
Cette détention prolongée par les autorités s'explique par le fait que le prêtre refusait de signer le formulaire officialisant sa non-admission sur le territoire israélien.
Coordinateur national de Pax Christi, Capovilla est l'un des plus fervents militants contre le prétendu "génocide" à Gaza. Il a publié récemment "Histoires de vie dans la bande de Gaza", ouvrage dans lequel il dénonce ce qu'il qualifie de "génocide du peuple palestinien". Le livre évoque "des gens [qui] survivent, décimés par un massacre qu'il est urgent de raconter".
L'archevêque Giovanni Ricciotti, président de la branche italienne de Pax Christi, estime que ce livre pourrait expliquer la décision israélienne. "Nous ignorons la raison, mais nous pensons que c'est à cause du livre qu'il a écrit", a-t-il déclaré au Corriere della Sera.
Le groupe, composé de membres venus de Rome et Venise, devait se rendre à Jérusalem, Bethléem et en Judée-Samarie dans le cadre de leur "campagne pour la justice et la paix". L'organisation est montée au créneau ces derniers jours pour critiquer les projets de conquête de Gaza.