Malgré ses démentis officiels, le gouvernement du Soudan du Sud aurait accepté, dans le cadre d’un accord impliquant les États-Unis et les Émirats arabes unis, d’accueillir des résidents de la bande de Gaza souhaitant quitter le territoire. L’information, révélée par l’agence Associated Press a été confirmée au Telegraph par une source diplomatique à Juba.
Selon cette source, Israël participerait également au projet en investissant dans le secteur de la santé et de l’éducation du pays. Les Émirats, pour leur part, fourniraient une aide économique considérée comme une véritable « bouée de sauvetage » pour ce jeune État parmi les plus pauvres au monde. Washington, de son côté, envisagerait de lever certaines sanctions pesant sur le Soudan du Sud.
Le gouvernement sud-soudanais disposerait « d’espace pour accueillir davantage de personnes de différentes nationalités », a expliqué le diplomate, soulignant que l’accord pourrait stimuler l’économie locale et attirer des entreprises étrangères. Mais il a reconnu que le projet suscite une vive résistance à l’intérieur du pays : « Un tel accord ne sera pas facile à expliquer aux Sud-Soudanais. Notre situation politique est complexe. »
L’opposition se manifeste aussi au parlement, où la majorité des députés ont rejeté la proposition. « Nous sommes un pays jeune, incapable de nourrir notre propre population ; accueillir davantage de personnes est impensable », a déclaré un élu, promettant de s’opposer à nouveau au texte lors de la prochaine session.