Le père d'une policière israélienne tuée dans un attentat à Jérusalem fait face à des attaques répétées de la part de ses voisins à Atlanta depuis son retour aux États-Unis. David Lubin subit des insultes antisémites et même des moqueries concernant la mort de sa fille.

David Lubin a perdu sa fille Rose-Ida (Ruth Elisheva), âgée de 20 ans, poignardée à mort par un terroriste palestinien en novembre 2023 lors d'une patrouille dans la Vieille Ville de Jérusalem. Rose, qualifiée de "soldate seule" (hayelet bodedet), avait immigré en Israël en août 2021, s'était engagée en mars 2022 et servait comme combattante dans la police des frontières.

Depuis l'attentat, Lubin doit également affronter le harcèlement de ses voisins antisémites d'Atlanta. Selon ses déclarations, le couple le traite souvent d'"Israélien corrompu", profère des insultes antisémites à son encontre et prétend même que la mort de sa fille était "justifiée".

La tension a commencé autour de l'installation d'une plaque commémorative pour sa fille devant sa maison, près du domicile de ses voisins qui avaient accroché des pancartes de soutien aux Palestiniens. Bien que Lubin ait souligné n'avoir jamais contesté leur droit d'exprimer une position politique, il affirme que certaines de ces pancartes contenaient des expressions clairement anti-juives.

Lors d'un affrontement filmé avec le couple de voisins, on entend Anna Boyazak, l'une des voisines, insulter Lubin avec une injure antisémite grave et déclarer : "Votre fille est partie se battre, alors elle méritait de mourir." Elle a également accusé Tsahal de tuer des soldats dans des incidents de "tir ami" et insinué que cela pourrait avoir été le sort de Rose.

Lubin a explosé en réponse : "Vous êtes répugnante. Vous êtes la chose la plus écoeurante que j'aie jamais rencontrée. Vous ne comprenez pas à quel point c'est atroce d'entendre cela, en plus de la douleur du deuil."

Dans une interview accordée aux médias de Géorgie, Boyazak a déclaré ne pas regretter ses propos et qu'elle les répéterait "un million de fois". Elle a ajouté ne pas "haïr les Juifs" parce qu'elle a des "amis juifs", tout en admettant avoir appelé Lubin par le passé et l'avoir accuser directement de la mort de sa fille.

Anna Boyazak et son mari Mark prétendent ne pas avoir outrepassé les limites de la liberté d'expression.