La promotion 2025 de la faculté de droit et de criminologie de l'Université libre de Belgique (ULB) devrait porter le nom de Rima Hassan.
Les étudiants ont voté en majorité pour ce choix qui doit encore être entériné par le Conseil facultaire à la fin du mois d'août. ''Généralement, le Conseil valide le nom choisi'', indique le journal La Libre Belgique.
«Les étudiantes et étudiants de Master 2 de la Faculté de Droit et de Criminologie de l’ULB ont désigné, par vote, la personnalité dont leur promotion 2025 portera le nom. Leur choix s’est porté sur l’eurodéputée Rima Hassan. La Faculté prend connaissance du résultat de ce processus démocratique», a fait savoir l’université dans un communiqué consulté par le quotidien belge.
Les étudiants avaient le choix entre quatre noms: outre Rima Hassan figuraient aussi l’avocate fiscaliste décédée récemment Typhanie Afschrift, la juriste de l’ULB Michèle Grégoire et Gisèle Pelicot, la victime des viols de Mazan.
Pourtant une lettre signée par 1300 personnes avait été adressée à la direction de l'Université en amont du vote pour protester contre la possibilité que la promotion porte le nom de Rima Hassan: «Il nous paraît qu’associer l’intéressée à une génération de juristes heurterait de plein fouet les valeurs qui sont les nôtres et qui, à notre estime, sont celles de notre université.» Les signataires rappellent ensuite que Rima Hassan fait «l’objet de quatre plaintes pour apologie du terrorisme, et de plaintes pour menaces de mort contre Prisca Thevenot et ses enfants ainsi que contre François-Xavier Bellamy».
Ils ajoutent: «Les prises de position publiques de Rima Hassan sont régulièrement qualifiées par de nombreux observateurs comme porteuses de discours clivants et incitant à la haine, alors que la société civile que nous souhaitons aux jeunes générations de juristes est celle d’une société apaisée et ouverte au dialogue, soulignent les signataires. Soit ceux qui souhaitent donner son nom à une promotion d’étudiants ignorent hélas ce qui précède […] ; soit ils en sont conscients et dans ce cas, les autorités de l’Université, qui n’ont pas à remettre en cause leur liberté d’expression, peuvent-elles néanmoins accepter que les diplômes qu’elles délivrent soient ainsi symboliquement associés à une personnalité dont nombre des propos et des silences sont l’exact inverse des valeurs qu’incarne l’ULB depuis sa création ?»
Une protestation qui n'aura donc pas eu l'effet escompté.