Le Washington Post détaille ce dimanche dans ses colonnes les détails du plan de l'administration Trump pour ''le jour d'après'' dans la Bande de Gaza discuté lors de la réunion qui s'est tenue la semaine dernière à la Maison Blanche.
Ce plan est basé sur deux principes: la transformation de la Bande de Gaza en territoire attractif sur le plan économique (''la Côte d'Azur du Moyen-Orient'') et l'encouragement de l'émigration volontaire des Gazaouis.
Gouvernance
La Bande de Gaza sera placée sous un mécanisme administratif américain pendant au moins 10 ans à la place du Hamas
Transformation prévue en destination touristique "prestigieuse" et centre high-tech et technologique
La responsabilité sécuritaire suprême dans la Bande de Gaza incomberait à Tsahal, mais sur le terrain interviendraient des sociétés de sécurité privées et des forces de pays tiers. En l’espace d’une décennie, la responsabilité de la sécurité courante serait transférée à des forces locales.
Le plan ne mentionne pas la création d’un État palestinien et repose uniquement sur un accord entre les États-Unis et Israël.
Relocalisation démographique
L'ensemble de la population de Gaza, soit plus de deux millions d'habitants, sera relocalisée volontairement à l'étranger ou dans des zones délimitées à l'intérieur de la Bande de Gaza. Chaque résident qui choisirait de se reloger à l’intérieur de Gaza et possédant un terrain ou un logement aurait droit à un appartement neuf dans les villes intelligentes qui y seraient construites.
Chaque Palestinien choisissant l'émigration recevrait une aide de 5000 dollars, une subvention au loyer pendant 4 ans dans son nouveau lieu de résidence, ainsi qu'un approvisionnement alimentaire d'une année
Développement urbain
Développement de zones touristiques de luxe
Construction de 6 à 8 villes intelligentes basées sur l’IA
Construction de nouvelles zones industrielles et de nouvelles infrastructures, grâce à des investissements privés et publics. Une part importante de l’argent viendrait d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis, tandis que les États-Unis souhaitent également impliquer le Qatar (ce qu’Israël désire moins).
Les investissements seraient concentrés dans un fonds appelé Gaza Reconstitution, Economic Acceleration and Transformation, ou sous l’acronyme typiquement trumpien : GREAT Trust. Le fonds fonctionnerait sur la base d’investissements privés et publics, de façon à ne pas nécessiter de dépenses du gouvernement américain.