Selon certaines publications arabes, plus d’une dizaine de ministres houthis, dont le Premier ministre et ses conseillers proches, auraient été éliminés lors des frappes de Tsahal à Sanaa, la capitale du Yémen. Un exploit hors du commun dans l’histoire des opérations militaires contre ce mouvement terroriste.

En dépit de ce coup dur, le chef d’état-major, le ministre de la Défense ainsi que le grand dirigeant constitutionnel Abd al-Malek Houthi n’ont pas été atteints et les Houthis continuent de menacer via et deux messages principaux : ils continueront d’agir et de maintenir le lien avec Gaza, et entendent se venger. L’escalade à laquelle ils se préparent est qualifiée d’« exceptionnelle ».
Malgré l’ampleur de l’opération, les analystes restent sceptiques quant à son impact stratégique et peinent à imaginer que ces éliminations spectaculaires puissent amener les Houthis à changer de stratégie : Il s’agit d’un groupe exceptionnellement obstiné, qui a accumulé de nombreux succès diplomatiques et demeure le principal allié encore actif aux côtés de la bande de Gaza. Paradoxalement, ces frappes ont renforcé leur légitimité. Il est donc peu probable que l’on assiste à un changement radical de leur politique envers Israël.