Dans un discours virulent, Lammy a accusé Israël de provoquer une « famine provoquée par l’homme », s’appuyant sur un rapport onusien faisant état de plus de 300 décès liés à la malnutrition depuis juillet, dont 119 enfants, et de 132 000 jeunes enfants menacés de mourir de faim dans l’année. Il a reproché à Jérusalem d’empêcher l’entrée d’aide suffisante, tout en reconnaissant que le Hamas affamait délibérément les otages israéliens. Londres a annoncé la suspension partielle de ses exportations d’armes vers Israël, le gel des négociations commerciales, des sanctions visant certains ministres et colons, ainsi que le rétablissement du financement de l’UNRWA.
Israël a fermement rejeté ces accusations, parlant de « mensonge éhonté ». Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé un rapport « truffé de données fabriquées », tandis que le COGAT a rappelé que plus de 101 000 camions, soit deux millions de tonnes d’aide, étaient entrés à Gaza depuis le 7 octobre. Le bureau du Premier ministre a fustigé une « diffamation sanguinaire moderne ».
Sur le plan diplomatique, Lammy a conditionné sa demande d’un cessez-le-feu immédiat à la libération des otages et au désarmement du Hamas, affirmant que Londres pourrait reconnaître un État palestinien si Israël ne faisait pas « des pas substantiels vers la paix ».