Lors du championnat d'Europe junior de judo organisé en Slovaquie, la judoka française Doria Borsas a refusé de serrer la main de l'Israélienne Kerem Primo après l'avoir battue, ce vendredi 5 septembre. Elle lui a tourné le dos et a quitté le tatami.
Sur les réseaux sociaux, la sportive française avait publié des messages politiques contre Israël, incluant l'affichage de drapeaux palestiniens.
Elle a été félicité pour son geste par le député LFI Thomas Portes: « Bravo à Doria Borsas. Le sport ne sera jamais neutre. Israël commet un génocide et c’est un devoir moral de le dénoncer. Il faut un boycott massif. Israël doit être mis au ban des nations. », a écrit le député français sur son compte Instagram.
L’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a vivement réagi et dénoncé « un comportement honteux et contraire aux valeurs du sport ». « La judoka française Doria Borsas a refusé de serrer la main de la judoka israélienne Kerem Primo à la fin de leur combat. Cet acte bafoue l’esprit du sport et du fair-play », a-t-il écrit sur X. Le diplomate réclame ainsi « une condamnation claire, mais aussi des mesures concrètes contre ce comportement grave » et rappelle que « le sport ne doit jamais être instrumentalisé par la politique ».
Selon le quotidien israélien Israel Hayom, le ministère israélien des Affaires étrangères a été décidé de ne pas se contenter d'une simple protestation sportive. Gideon Saar a demandé à l'ambassade de Paris de s'adresser tant aux autorités sportives françaises qu'aux responsables politiques de haut niveau, afin d'exprimer une protestation officielle et d'exiger un traitement de l'incident. Le ministère des Affaires étrangères considère cette affaire comme un exemple dangereux d'introduction du discours anti-israélien dans le monde du sport, phénomène qui s'est intensifié ces dernières années.