La visite du chancelier allemand Friedrich Merz en Israël a largement été couverte par la presse allemande. Pour le Frankfurter Allgemeine Zeitung, qui titre Merz réaffirme l’engagement de l’Allemagne envers Israël, l'objectif principal du déplacement est clair : « réinitialiser les relations avec Israël ». Le quotidien souligne le discours prononcé par Merz à Yad Vashem, dans lequel il a réaffirmé l’engagement de l’Allemagne envers la sécurité d’Israël. En revanche, un terme central utilisé par ses prédécesseurs – Staatsräson "raison d’État" – n’a pas été prononcé publiquement, un détail relevé par plusieurs commentateurs.
Le journal Die Welt, perçu comme plutôt favorable à Israël, estime que Merz tente de réparer les dégâts causés par sa propre décision d’imposer, en août dernier, un embargo partiel sur les armes à destination d’Israël. « Il essaie de recoller la porcelaine qu’il a lui-même brisée », écrit le quotidien.
La presse allemande note également que Merz a mis sept mois avant d’effectuer sa première visite en Israël en tant que chancelier, contre trois mois seulement pour ses prédécesseurs. La guerre à Gaza constitue, selon les médias, la principale raison de ce retard. Durant la visite, Merz n’a pas exclu une participation allemande à une mission européenne de supervision du passage de Rafah. Les journaux rappellent aussi la livraison du système antimissile Arrow-3 à l’Allemagne et les remerciements adressés par Benyamin Netanyahou pour la coopération sécuritaire entre les deux pays. Lors de la conférence de presse commune, le chancelier allemand a esquivé la question d’une invitation officielle de Netanyahou à Berlin, alors qu’un mandat d’arrêt international a été émis contre le Premier ministre israélien par la Cour pénale internationale.