Après les incidents de la semaine dernière à Hod Hasharon, où des activistes ont déversé de l’eau teintée en rouge et jeté de la peinture sur la maison du chef d’état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, l’armée a décidé de renforcer considérablement la sécurité. Le domicile du général, ainsi que ceux d’autres hauts officiers, sont désormais sous surveillance militaire rapprochée.
Ces actes ont été revendiqués par des militants du mouvement d’extrême-gauche Standing Together (Omdim Beyachad), appuyés par le groupe Soldiers Supporting Hostages. Huit personnes ont été arrêtées par la police à la suite de cette action symbolique, destinée selon eux à dénoncer une réoccupation de Gaza qu’ils assimilent à des « rivières de sang ».
Ces mesures interviennent dans un climat tendu où plusieurs courants politiques – de l’extrême-gauche à certains groupes haredim – intensifient leurs critiques et actions symboliques contre la direction de Tsahal. Le ministre de la Défense, Israel Katz, a dénoncé « une ligne rouge franchie » et appelé à sanctionner les responsables « avec la plus grande sévérité ».
Selon des sources militaires, l’armée prend très au sérieux ces menaces inédites visant ses plus hauts commandants. La décision de transformer les résidences de certains officiers en zones protégées reflète la volonté de dissuader toute tentative de provocation future et de préserver l’autorité de l’institution militaire dans un contexte de guerre prolongée contre le Hamas.