Des dizaines de milliers de membres de la communauté juive et de leurs soutiens ont défilé dans les rues de la capitale britannique, aux côtés de représentants du ministère israélien des Affaires étrangères et de l’Ambassade d’Israël. L’objectif : adresser un message clair selon lequel l’antisémitisme n’a pas sa place en Grande-Bretagne.
La marche intervient au lendemain de la publication d’une enquête alarmante révélant une explosion des actes antisémites au Royaume-Uni. Selon le Community Security Trust (CST), plus de 5 500 incidents antisémites ont été recensés dans les 12 mois suivant le 7 octobre, soit une hausse de 204 % par rapport à l’année précédente. Dans le seul premier semestre 2024, près de 2 000 cas avaient déjà été signalés, et le rythme reste élevé en 2025 avec environ 200 incidents par mois.
Le phénomène touche particulièrement les écoles et les universités : en 2023-2024, 272 incidents antisémites ont été rapportés dans les établissements scolaires, soit plus de cinq fois plus que l’année précédente. Une enquête menée auprès des étudiants a également montré que 38 % considèrent le harcèlement des étudiants pro-Israël comme “compréhensible”, illustrant une banalisation inquiétante.
L’ambassadrice Tzipi Hotovely, qui a pris part à l’événement avec le Grand Rabbin et les organisateurs, a souligné que « la communauté juive en Grande-Bretagne est sous une attaque antisémite sévère » et a appelé le gouvernement britannique à agir pour que les Juifs puissent vivre « en sécurité, en liberté et avec fierté ». Elle a également rappelé que cette lutte va de pair avec l’appel international à faire pression sur le Hamas afin d’obtenir son désarmement et la libération des otages encore détenus.