Société

Israël parmi les pays de l’OCDE les plus touchés par la surpopulation scolaire

Un cinquième des enseignants quitte la profession dans les cinq premières années

2 minutes
9 septembre 2025

ParDelphine Miller

Israël parmi les pays de l’OCDE les plus touchés par la surpopulation scolaire
Photo: Tsafrir Abayov/Flash90

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Le dernier rapport de l’OCDE « Regards sur l’éducation 2025 » met en lumière des chiffres préoccupants pour Israël. Selon les données 2023-2024, la densité scolaire en Israël est environ 30 % plus élevée que la moyenne des pays membres, plaçant le pays parmi ceux où les classes sont les plus surchargées.

Le rapport souligne également un problème structurel : un cinquième des enseignants israéliens abandonne la profession au cours de leurs cinq premières années d’exercice. Cette rotation rapide aggrave la pénurie d’enseignants et met sous pression un système déjà surchargé.

Pourtant, Israël investit fortement dans son éducation. La part des dépenses publiques consacrée à l’enseignement primaire, rapportée au PIB, figure parmi les plus élevées des pays de l’OCDE. Cela démontre un engagement financier certain, mais qui peine à se traduire en conditions d’enseignement optimales.

L’étude pointe également un contraste frappant : Israël se distingue par le haut niveau d’instruction de sa population. Plus de la moitié des Israéliens (50,5 %) détiennent un diplôme d’études supérieures, contre 41,5 % en moyenne dans les autres pays membres. Ce taux place Israël parmi les nations les plus éduquées du monde.

À titre comparatif, la France présente un taux de diplômés du supérieur inférieur (autour de 37 %), mais une densité d’élèves par classe bien plus faible que celle observée en Israël. Les États-Unis, eux, dépassent légèrement la moyenne de l’OCDE avec près de 45 % de diplômés, mais connaissent aussi une hémorragie d’enseignants dans certains États.

Ces données soulignent les paradoxes du système éducatif israélien : un pays où l’éducation est hautement valorisée et où l’investissement est massif, mais où la réalité quotidienne dans les salles de classe reste marquée par des effectifs pléthoriques et une fragilité croissante du corps enseignant.