Culture

"Pas de vrai journaliste à Gaza" : Raphaël Enthoven fait son mea culpa et nuance ses propos

Ces déclarations avaient provoqué son exclusion temporaire du festival littéraire de Besançon "Livres dans la Boucle"

2 minutes
10 septembre 2025

ParJohanna Afriat

"Pas de vrai journaliste à Gaza" : Raphaël Enthoven fait son mea culpa et nuance ses propos
Raphaël Enthoven Photo : Wikipedia

Désolé, votre navigateur ne supporte pas la synthèse vocale.

Le philosophe Raphaël Enthoven a présenté ses excuses mardi sur France Inter, revenant sur les propos controversés concernant les journalistes à Gaza qui avaient provoqué son exclusion temporaire du festival littéraire de Besançon "Livres dans la Boucle".

« Je n'aurais jamais dû écrire la phrase : 'Il n'y a aucun journaliste à Gaza' », a-t-il déclaré, faisant référence à un post écrit cet été sur son compte X. Tout en conservant ses interrogations sur les conditions de travail des correspondants dans le territoire palestinien, Enthoven a apporté des nuances. Il a ainsi salué le courage des journalistes qui « tentent, au péril de leur vie, d'exercer leur métier dans l'indépendance », reconnaissant qu'il fallait « leur rendre hommage ».

Poursuivant, le philosophe a expliqué : « Cette phrase était malheureuse. Elle pointait un problème qui est la liberté de la presse justement, et la liberté d'expression à Gaza. Mais ça sentait l'essentialisation et ça se faisait aux dépens de cas particuliers qui méritent qu'on les honore. »

L'affaire avait pris une dimension nationale lorsque plusieurs figures littéraires, notamment David Foenkinos, avaient menacé de se retirer du festival par solidarité avec leur confrère évincé. Cette mobilisation du milieu culturel a finalement poussé la municipalité bisontine à réviser sa décision.

Lundi, Anne Vignot, la maire écologiste de Besançon, avait annoncé la réintégration d'Enthoven au programme, tout en prévoyant des mesures de sécurité renforcées et en réfutant toute intention de « censure ». Le philosophe a indiqué vouloir profiter de sa participation pour « revenir là-dessus et dire pourquoi je n'aurais pas dû écrire cette phrase ».