Société

Un déserteur harédi en route pour Ouman arrêté à Ben Gourion

Cette arrestation s’ajoute à celle de deux autres déserteurs ces deux derniers jours, Meïr Porush du Judaïsme unifié de la Torah : « Inimaginable que cela se produise dans un État juif. »

2 minutes
10 septembre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Un déserteur harédi en route pour Ouman arrêté à Ben Gourion
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Il a été arrêté tôt ce mercredi matin à l’aéroport Ben Gourion et transféré dans une prison militaire. Cette arrestation s’ajoute à celle d’un autre haredi hier soir à Holon, et à celle d’un troisième déserteur interpellé à Bat Yam trois jours auparavant.

L’ancien ministre et député Meïr Porush du Judaïsme unifié de la Torah a vivement dénoncé :

« Le rideau de fer de l’État d’Israël contre les hassidim qui veulent se rendre auprès de leur rabbi est en marche. Sur ordre de la conseillère juridique du gouvernement, une opération sans précédent a été lancée afin d’empêcher les Juifs de célébrer Roch Hachana selon leur coutume annuelle. C’est inimaginable que cela se produise dans un État juif, c’est une honte internationale. »

De son côté, le président d’Israël Beitenou, Avigdor Lieberman, a salué l’arrestation :

« Un déserteur de 23 ans a été arrêté sur le chemin d’Ouman. C’est la bonne décision. Tout insoumis – laïc, religieux ou haredi – doit savoir que sans devoirs, il n’y a pas de droits. Dans le prochain gouvernement, nous recruterons tout le monde. Pas d’enrôlement, pas de droit de vote. »

En réaction, une manifestation s’est tenue hier soir devant la prison militaire n°10 : « Nous ne croyons pas au gouvernement des mécréants et nous ne respectons pas leurs lois. » 1000 déserteurs devraient tenter de s'envoler pur Ouman ces jours-ci.

En parallèle, les préparatifs pour l’afflux de pèlerins attendus à Ouman se compliquent. Comme révélé la semaine dernière, les négociations entre Israël et la Moldavie pour l’installation d’un terminal temporaire ont échoué. Chisinau a exigé notamment 8 millions de shekels pour l’aménagement d’un parking et le renforcement du personnel, conditions jugées excessives par Jérusalem.

Déjà auparavant, il avait été publié que les dépenses prévues de l’État pour la logistique liée aux vols vers Ouman devaient atteindre près de 20 millions de shekels. Parmi elles : 7 millions pour la sécurité, la police, les services de traduction et autres besoins. Israël projetait d’envoyer 90 agents de sécurité, 24 policiers et 50 traducteurs. Selon deux sources gouvernementales, le coût global était estimé à environ 20 millions de shekels.