L’institut de recherche NGO Monitor a rendu publics ce mercredi de nouveaux documents attribués aux services de sécurité interne du Hamas, détaillant comment le mouvement terroriste a implanté son infrastructure militaire au sein des hôpitaux de la bande de Gaza. Ces pièces, datées de 2020 et accessibles au public, indiquent également que plusieurs organisations humanitaires internationales avaient connaissance de ces pratiques.
Depuis longtemps, la communauté internationale émet des doutes sur les accusations israéliennes concernant l’usage militaire des hôpitaux par le Hamas. Or, dans ces rapports, le mouvement lui-même décrit les établissements médicaux comme des points stratégiques : lieux de rassemblement pour ses combattants, dépôts de matériel et espaces de communication sécurisée. Les documents soulignent aussi que des responsables de haut rang du Hamas fréquentaient régulièrement ces infrastructures en période de tension.
Un extrait mentionne par exemple que les hôpitaux servaient de « lieux de regroupement pour des personnalités importantes du mouvement et du gouvernement en période d’escalade ». Le Hamas aurait par ailleurs imposé des restrictions strictes aux missions médicales étrangères afin d’éviter toute fuite d’informations. Les équipes internationales n’étaient autorisées à intervenir que dans des zones préalablement définies, sans liberté de circulation à l’intérieur des bâtiments.
Les documents citent plusieurs ONG et agences opérant à Gaza. Ils affirment que certaines d’entre elles partageaient des espaces contrôlés par le Hamas, comme la Croix-Rouge à l’hôpital Shifa ou Médecins sans frontières France dans une salle équipée d’une ligne sécurisée réservée à l’aile militaire du mouvement.
« Ces preuves viennent confirmer ce que beaucoup soupçonnaient déjà », a commenté le professeur Gerald Steinberg, président de NGO Monitor. « Elles révèlent non seulement l’utilisation systématique des hôpitaux par le Hamas, mais aussi le silence complice d’organisations internationales qui connaissaient la réalité sur le terrain tout en relayant ses accusations contre Israël. Pour protéger les hôpitaux de Gaza et garantir leur neutralité, il est urgent de briser cette omerta. »