Le Musée d'art et d'histoire du judaïsme (MahJ) à Paris a annoncé que plusieurs universitaires avaient annulé leur participation à un colloque sur l'histoire des Juifs de France. Le motif invoqué: la guerre à Gaza.
Le musée a déploré ''un boycott sans précédent''.

Certains «ont argué du fait que leur participation équivalait à soutenir le gouvernement israélien (...). D'autres ont simplement fait référence à la guerre à Gaza pour remettre en cause les modalités d'organisation», a indiqué le musée. «Ce boycott (... ) dessert absurdement le monde universitaire israélien, dont certains représentants figurent parmi les plus opposés à la poursuite de la guerre à Gaza» et «confond les chercheurs et les responsables politiques» a-t-il été ajouté. Le colloque a été maintenu mais des remaniements ont dû être effectués.
La ministre de la Culture, Rachida Dati, a posté un message d'indignation sur son compte X: ''Trop, c’est trop ! Ces appels au boycott répétés d’artistes, de spectacles, de conférences, de blocages d’établissements deviennent des prétextes à un antisémitisme caractérisé et assumé. Ce n’est plus une question d’opinion, c’est une question de justice et de politique pénale''.
Yonathan Arfi, le président du Crif, a d'ailleurs appelé à la mise en oeuvre de sanctions. Il a déclaré ne pas être surpris de cet événement «parce qu'on est dans une période où partout est en train de se poser une forme de chape de plomb avec une hégémonie culturelle de l'obsession et de la détestation d'Israël».