Elizabeth Tzurkov, libérée il y a deux jours après deux ans et demi de captivité aux mains de la milice pro-iranienne « Kataeb Hezbollah » en Irak, s'est entretenue hier soir avec le Premier ministre Binyamin Netanyahu depuis l'hôpital Sheba. Un enregistrement de cette conversation a été diffusé aujourd'hui.

« J'ai traversé des épreuves difficiles, des tortures en Irak », a-t-elle confié au Premier ministre. « Il faudra du temps pour traiter tout cela. Je tiens à remercier les équipes médicales et les membres de l'administration des prisonniers pour leurs soins attentionnés. »

Au cours de l'entretien, la chercheuse qui était entrée volontairement en Irak pour les besoins de ses études académiques, a également évoqué les otages Gali et Ziv Berman, enlevés au kibboutz Kfar Aza le 7 octobre et détenus à Gaza depuis 707 jours : « C'était leur anniversaire hier. Les anniversaires sont les jours les plus difficiles en captivité. Je souhaite à tous les otages de retrouver rapidement leurs familles. »

Le Premier ministre lui a répondu : « Nous y travaillons. Comme vous le savez déjà, [nous avons libéré] plus de 207 otages, dont 148 vivants. J'espère que nous réussirons bientôt à tous les ramener. Nous avons travaillé très dur pour votre libération et mobilisé un effort soutenu et ciblé avec les États-Unis. Nous les remercions pour leur aide. Nous sommes heureux que vous soyez à la maison. »

Hier, des premières images d'Elizabeth Tzurkov après son retour en Israël ont été diffusées, la montrant marchant avec difficulté et boitant dans l'hôpital Sheba où elle a été admise mercredi, mais souriante. Elle y raconte même avoir reconnu la directrice de l'hôpital lors d'une conférence de presse télévisée en Israël.

S'exprimant sur la situation en Irak, l'ancienne otage a confié à Binyamin Netanyahou : « Mon cas révèle la situation actuelle du pays, qui souffre de l'influence de métastases iraniennes qui affectent la vie de milliers d'innocents. Je suis l'une d'entre eux, mais il y en a beaucoup d'autres. J'espère vivement que vous et la communauté internationale agirez sur cette question pour y mettre fin. »

Le Premier ministre lui a répondu : « Vous avez raison, c'est un problème sérieux – l'Iran tente de prendre le contrôle total de l'Irak, et au-delà des souffrances de la population, elle s'en sert aussi pour attaquer Israël. »

Binyamin Netanyahou a conclu la conversation en présentant ses voeux de prompt rétablissement à l'ex-otage.