Un séisme politique se dessine dans l’opinion israélienne. Selon une enquête Channel 12 publiée après la frappe de Tsahal à Doha et l’attentat terroriste de Ramot, 38 % des sondés considèrent Naftali Bennett comme le plus apte à exercer la fonction de Premier ministre, contre 34 % pour Benjamin Netanyahu. Vingt-deux pour cent estiment qu’aucun des deux ne convient, tandis que 6 % se déclarent indécis.
Le même sondage montre que 55 % des Israéliens approuvent la décision de cibler le Hamas au Qatar, mais près de la moitié redoutent que cette frappe ne complique les négociations pour la libération des otages. Ce double sentiment — approbation de la fermeté militaire et inquiétude pour les familles des captifs — pèse directement sur la perception des dirigeants, alors même que la guerre à Gaza se poursuit, avec des combats intenses et une pression accrue pour définir un plan politique post-Hamas.
Ces résultats contrastent avec le précédent sondage Channel 12, mené fin août, qui donnait encore l’avantage à Netanyahu : 39 % le jugeaient alors plus apte à diriger contre 37 % pour Bennett, et le Likoud restait premier parti avec 24 sièges, devant la liste « Bennett 2026 » créditée de 20 mandats.
En deux semaines, la dynamique semble donc s’être inversée. L’onde de choc de Doha et de Ramot, combinée à la continuité de la guerre à Gaza, a fragilisé Netanyahu et propulsé Bennett comme une alternative crédible. Mais aucun des deux camps ne dispose encore d’une majorité parlementaire assurée, laissant planer l’ombre d’un nouvel épisode d’instabilité politique.