La décision a provoqué un séisme politique au sein du Likoud. Le parti de Benjamin Netanyahou a retiré mercredi au député Yuli Edelstein sa place au sein du prestigieux comité des Affaires étrangères et de la Défense, après qu’il a enfreint la consigne de vote du parti en soutenant une proposition de loi visant à appliquer la souveraineté israélienne sur la Judée-Samarie.
Ce n’est pas le fond du vote qui est en cause — le Likoud soutient historiquement l’idée de souveraineté sur ces territoires — mais son timing. Le Premier ministre souhaitait éviter un vote jugé prématuré, susceptible de nuire aux relations avec Washington et de fragiliser les avancées diplomatiques et militaires d’Israël en pleine guerre.
Yuli Edelstein, ancien président de la Knesset et figure respectée du mouvement, a revendiqué son choix : « Si mon seul ‘péché’ est d’avoir soutenu la Terre d’Israël, alors j’en suis fier. C’est pour moi un insigne d’honneur moral. Ceux qui pensent que cela me fera taire se trompent lourdement. »
Dans un communiqué, le Likoud a condamné ce qu’il a qualifié de « manœuvre symbolique de l’opposition, destinée à saboter la politique extérieure du gouvernement ». Le parti a souligné que « la véritable souveraineté se construit sur le terrain, par l’action, la construction et la reconnaissance internationale — pas par des votes symboliques ».
Edelstein a répondu sans détour : « La Terre d’Israël n’est pas du ‘trolling politique’. C’est notre garantie d’existence. Je suis fier d’avoir voté pour la souveraineté en Judée-Samarie.