Merav Gilboa, la mère de l'otage Guy Gilboa Dalal, a été interviewée hier soir (dimanche) sur les ondes de Galei Tsahal - et a révélé : "On m'a informée que Guy est détenu seul à la surface à Gaza Ville, il sert de bouclier humain". Elle a ajouté : "En ce moment, j'ai le sentiment d'avoir touché le fond du fond".
"N'essayez pas de m'interroger car il y a beaucoup de choses que je veux dire, et je ne les dis pas parce que je m'inquiète pour la sécurité de mon fils", a dit Merav. "Quand il rentrera à la maison, peut-être que je crierai plus". "Mon fils et Evyatar (David) ont subi une terreur psychologique", a-t-elle dit en rappelant l'épisode où ils ont été conduits par les terroristes pour regarder la libération d'autres otages en leur faisant croire qu'eux aussi rentraient à la maison.
"Je pensais que c'était le cauchemar de ma vie, mais aujourd'hui je sais que mon fils est un bouclier humain et dans une telle situation, quand ton fils est un bouclier humain - c'est le fond du fond", a-t-elle dit. "Nous n'avons pas d'air, nous ne respirons pas. Je supplie qu'il n'y ait pas d'opération, que la guerre ne continue pas - pour les otages et les soldats".
"J'étais en France et j'ai rencontré l'ambassadeur d'Israël et je lui ai dit que j'étais d'accord avec ses opinions politiques - mais assez, ça suffit, nous sommes arrivés à bout", s'est-elle écriée. "Nous sommes un peuple fatigué. Les familles des otages sont fatiguées, les otages eux-mêmes - je ne sais pas comment ils survivent".
"Voyez mon fils dans la vidéo (du Hamas), où il supplie qu'on le ramène à la maison", a-t-elle encore ajouté. "Chaque phrase qu'il dit - il doit avaler sa salive, sa bouche est complètement sèche. Je sais par des otages qui sont revenus qu'il fait un jeûne de la parole parce qu'il n'y a pas assez d'eau. Ils lui ont mis une chemise à manches longues alors qu'il transpire, pour qu'on ne voie pas sa maigreur".
Merav Gilboa a partagé sa détresse : "Je ne sais plus quoi faire. Nous allons partout où c'est possible - nous parlons avec des religieux, des ambassadeurs et des chefs de gouvernement. Nous savons qu'il n'y a pas d'accord - mais comment ne voient-ils pas qu'il faut faire entrer de la nourriture pour les otages ? Où est la conscience basique de l'être humain ? Ce n'est ni être de droite ni de gauche".
Merav a conclu : "Je ne sais pas ce qui nous est arrivé en tant qu'êtres humains. À quoi doit ressembler un otage pour que quelqu'un comprenne qu'il faut les sortir de là ?".