Réunis depuis dimanche soir dans la capitale qatarie, les ministres des Affaires étrangères de pays arabes et musulmans peinent à s’accorder sur une réaction commune après l’attaque israélienne visant un quartier général du Hamas à Doha.
Selon le quotidien libanais Al-Akhbar, les Émirats arabes unis cherchent à tempérer l’attitude du Qatar et rejettent toute mesure qui pourrait déboucher sur un affrontement militaire direct avec Israël. Une telle escalade risquerait, selon eux, de provoquer l’ire de Washington. Cette prudence contraste avec les déclarations récentes d’Abu Dhabi : il y a trois jours à peine, un ministre émirati accusait Israël de mettre en péril les relations bilatérales établies depuis les accords d’Abraham.
De son côté, la Ligue arabe appelle à la retenue. « Les conditions ne permettent pas d’envisager l’activation du pacte de défense arabe », a indiqué un haut responsable, en précisant que les résultats du sommet privilégient la rationalité, même au prix d’une déception pour l’opinion publique.
Pour l’heure, aucun consensus fort n’émerge, sinon la volonté d’éviter des décisions sans adhésion unanime. Le Qatar, hôte de la réunion, assure que son rôle de médiateur régional ne sera pas remis en cause malgré l’attaque israélienne.