Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a lancé un avertissement ferme à l’adresse d’Israël lors de l’ouverture du sommet arabe-islamique d’urgence tenu ce undi à Doha. « Les événements actuels et la poursuite des combats sur différents fronts augmentent le risque et la probabilité que l’accord de paix entre nos deux pays s’effondre », a-t-il déclaré, invitant la communauté internationale à agir pour éviter une escalade régionale.
Al-Sissi a souligné que la poursuite des opérations militaires accroissait le danger d’un retour en arrière diplomatique et a demandé aux États arabes de préserver les acquis de paix obtenus au fil des années.
À ses côtés, le roi Abdallah II de Jordanie a fustigé un « gouvernement israélien entaché d’extrémisme » et appelé à une riposte ferme : « Nous devons prendre des décisions concrètes pour le contrer. La réponse doit être claire, décisive et dissuasive. » Le souverain hachémite a également affirmé qu’Israël "violait le droit international" et souhaité que la conférence débouche sur « des décisions concrètes pour mettre fin à la guerre à Gaza et préserver nos intérêts communs ».
Le sommet, qui réunit 57 pays arabo-musulmans, constitue une tribune anti-israélienne de choix. Une résolution provisoire met en garde contre le risque que de telles opérations compromettent les efforts de normalisation et fragilisent les accords de paix existants.