L’armée israélienne travaille actuellement à la mise à jour d’un large règlement interne portant sur les questions de religion, de cacherout et de droits des soldats religieux dans l’ensemble de ses unités.
Selon un article publié ce mardi matin par Yediot Aharonot, cette réforme est distincte du règlement en cours d’élaboration pour les brigades orthodoxes et vise à établir des règles uniformes applicables à tout cadre militaire.
Parmi les principales dispositions : l’introduction de denrées alimentaires, qu’elles proviennent de dons ou de cadeaux, sera désormais soumise à l’approbation du grand rabbin de l’armée, contrairement à la situation actuelle où aucun encadrement n’existait. De même, tout réfectoire, cuisine ou distributeur automatique devra fonctionner avec une autorisation formelle du rabbinat militaire, alors qu’il suffisait jusqu’ici d’un simple signalement. En outre, l’emploi de surveillants de cacherout pour des tâches de cuisine sera interdit : leur rôle se limitera à la supervision halakhique.
Un changement notable concerne également la fête de Pessah : au lieu d’une interdiction d’introduire du ‘hametz sur les bases plusieurs semaines avant la fête, la restriction ne commencera désormais que le matin précédant le Seder, conformément à la loi religieuse.
Le texte prévoit aussi un allongement du temps alloué à la prière du matin en semaine (45 minutes au lieu de 40). En ce qui concerne le shabbat, les soldats seront libérés pour rentrer chez eux au plus tard deux heures avant l'entrée de Shabbat et non une heure comme c'est le cas aujourd'hui. Les soldats religieux qui restent à la base le Shabbat auront désormais une demi-heure pour se préparer à partir de la sortie de Shabbat et ceux qui doivent rentrer de chez eux n'auront à sortir pour retourner à la base qu'une demi-heure après la sortie de Shabbat et non immédiatement.
Le règlement aborde enfin d’autres points : le respect de l'année de shmita, l'interdiction pour les cohanim à entrer dans des cimetières, et la possibilité pour les soldats d’éviter de pénétrer sur le mont du Temple ou dans des lieux de culte d’autres religions, sauf nécessité opérationnelle et sous réserve des autorisations adéquates.