Israël

Mort de ''Jabo'': poursuites judiciaires contre l'officier qui l'avait laissé entrer au Liban

Il s'agit de la première fois depuis le début de la guerre qu'une mise en accusation devrait être déposée contre un officier de Tsahal.

2 minutes
18 septembre 2025

ParGuitel Benishay

Mort de ''Jabo'': poursuites judiciaires contre l'officier qui l'avait laissé entrer au Liban
''Jabo''. Photo by Chaim Goldberg/Flash90

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Dix mois après la tragédie qui a coûté la vie à Zeev (Jabo) Erlich, z'l, et au sergent Gur Kehati, z'l, au Liban, la procureur militaire en chef a décidé d'engager des poursuites contre le lieutenant-colonel Yoav Yarom, l'officier supérieur de la brigade Golani qui avait autorisé l'entrée d'Erlich au Liban.

Agé de 71 ans, ''Jabo" était commandant de réserve et chercheur reconnu sur tout ce qui concerne la terre et l'histoire d'Israël. Il était entré au Liban en plein conflit avec le Hezbollah pour examiner les vestiges d'une fortification datant des croisades sur le terrain où opérait la brigade Golani dirigée par le lieutenant-colonel Yoav Yarom.

Une fois sur place, accompagné par d'autres soldats, il avait été surpris par un groupe de terroristes. ''Jabo'' et le sergent Gur Kehati ont été tués lors de cet affrontement.

Le parquet militaire va maintenant procéder à une audition avec les avocats de la défense du lieutenant-colonel de réserve Yarom. Les chefs d'accusation précis n'ont pas encore été déterminés. L'accusation la plus grave envisagée serait celle d'homicide par négligence, une infraction passible de plusieurs années d'emprisonnement.

Cette décision intervient après une enquête approfondie sur les circonstances qui ont mené au décès des deux hommes. L'enquête s'est notamment concentrée sur les procédures d'autorisation et les responsabilités hiérarchiques dans la chaîne de commandement.

Il s'agit de la première fois depuis le début de la guerre qu'une mise en accusation devrait être déposée contre un officier de Tsahal pour sa responsabilité dans les circonstances de la mort d'un autre soldat en territoire ennemi.

Le dernier événement ayant donné lieu à une mise en accusation similaire, dans des circonstances totalement différentes bien entendu, remonte à la fusillade réciproque dans l'unité Egoz à Nabi Moussa, il y a plusieurs années.

Le lieutenant-colonel Yarom est le deuxième officier évincé pendant la guerre, après celui de la brigade Nahal, Nochi Mandel, limogé par l'ancien chef d'état-major Halevi suite à l'incident de l'attaque contre les travailleurs humanitaires à Gaza (également un événement aux circonstances totalement différentes, qui s'est soldé par une sanction disciplinaire sans qu'aucune infraction pénale n'ait été établie).

Il convient de rappeler que le lieutenant-colonel de réserve Yarom a assumé ses responsabilités et a décidé de quitter son poste peu de temps après l'événement.

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