Benny Gantz, s'est exprimé jeudi soir lors de l'assemblée générale de sa formation politique, adressant de vives critiques à ses partenaires de l'opposition.
"Ma proposition pour un gouvernement de libération des otages et de conscription universelle s'est heurtée à la conception des blocs. Il semble que les dirigeants de l'opposition ont oublié qu'ils n'ont pas été élus pour aller dans les studios de télévision et boire des expressos mais pour influencer la réalité et représenter le public", a accusé Gantz.
Il a poursuivi ses attaques en déclarant : "Ceux qui s'y sont opposés ont peur du qu'en dira-t-on et du nombre de mandats qu'ils perdront dans tel ou tel sondage. Nous, nous n'avons pas peur."
Gantz a précisé que selon lui, le ''tout sauf Bibi'' n'est pas la bonne approche, estimant qu'il faut seulement exclure les partenariats avec des éléments "extrémistes" des deux bords, selon sa définition.
Le dirigeant centriste a dressé un constat alarmant de l'état de la société israélienne : "Nous sommes revenus au 6 octobre en puissance. L'État d'Israël se trouve au bord d'une guerre civile. Les extrémistes sont passés de la marge à la direction de l'État, et le Likoud de Begin devient le Likoud de Ben-Gvir.", a-t-il lancé estimant que le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, et son parti ont pris une part de plus en plus influente auprès du Premier ministre.
Gantz a réaffirmé que son parti n'envisage pas de se retirer de la course aux prochaines élections législatives : "Nous sommes là pour durer. Nous ne zigzaguons pas selon les sondages - nous avançons sincèrement tout droit."
Benny Gantz s'est beaucoup vu reproché ces derniers mois par le camp de gauche son ralliement au gouvernement au lendemain du 7 octobre et le fait de se montrer enclin à retourner siéger avec Netanyahou dans un gouvernement d'union. Son parti se trouve, d'ailleurs, très bas dans tous les sondages d'intention de vote.