Très vive émotion il y a quelques jours à la piscine du Sultan de Jérusalem, lors de la remise de la Médailles de l'héroïsme à Michelle Rukovitzin. Devant environ six mille spectateurs, l'ancienne soldate de 21 ans, considérée comme la blessée la plus grave lors des attaques du 7 octobre, s'est levée de son fauteuil roulant, effectuant quelques pas pour recevoir sa distinction des mains du ministre du Patrimoine Amichaï Eliyahu.

Alors que son histoire tragique est bien connue de tout le pays, la voir se lever pour la première fois a bouleversé l’assistance, qui s’est levée pour l’applaudir longuement.

Très grièvement touchée lors de l’attaque à la base de Kissufim où elle servait comme technicienne des systèmes de renseignement, Michelle Rukovitzin avait été atteinte à la jambe, au dos, à la bouche et à la tête. Plongée dans le coma durant trois mois, elle s’était réveillée paralysée, incapable de parler ou de se nourrir seule.

Après un long et douloureux processus de rééducation, elle a progressivement retrouvé certaines capacités : elle peut désormais s’exprimer, manger librement et même marcher avec assistance, bien qu’elle reste le plus souvent en fauteuil roulant et que sa main gauche demeure paralysée. Soutenue sans relâche par sa famille et ses proches, elle poursuit sa réhabilitation avec détermination, malgré un pronostic initial très sombre.

L’histoire de cette jeune rescapée, qui avait de nouveau ému le public il y a quelques mois avec l'annonce de ses fiançailles, continue de symboliser la résilience face à l’adversité.

Lors de la même cérémonie, la Médaille de l’Héroïsme a également été attribuée à Yelena Trupanov et Agam Berger, deux survivantes de captivité.