Israël

Emeute à Jérusalem : dix policiers blessés par des Juifs orthodoxes après une simple contravention

Plusieurs véhicules de police ont également été endommagés

3 minutes
18 décembre 2025

ParJohanna Afriat

Emeute à Jérusalem : dix policiers blessés par des Juifs orthodoxes après une simple contravention

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Des affrontements particulièrement violents ont éclaté ce jeudi à Jérusalem, dans le quartier de Bar Ilan, faisant dix blessés parmi les forces de l'ordre. L'incident, qualifié de "très grave" par la police, a débuté par une simple contravention de stationnement.

Tout a commencé lorsqu'un inspecteur municipal a dressé un procès-verbal à un habitant orthodoxe pour stationnement interdit rue Hana, près du quartier Bar Ilan. Contrairement aux rumeurs qui ont circulé sur place, la police a formellement démenti tout lien avec une tentative d'arrestation de déserteurs de l'armée israélienne.

L'une des voitures endommagées Photo : Police israélienne

La situation a rapidement dégénéré lorsque l'automobiliste verbalisé s'en est pris physiquement à l'inspecteur à moto, allant jusqu'à pousser son véhicule sur la chaussée. À l'arrivée des premiers renforts policiers, une foule de Haredim s'est rassemblée en quelques minutes, encerclant les forces de l'ordre.

Des centaines d'émeutiers se sont alors livrés à des actes de violence d'une rare intensité : jets de pierres et d'ordures, destruction de véhicules de police. L'un des véhicules a même été renversé sous les acclamations de la foule. Au total, plusieurs voitures de police ont subi d'importants dégâts.

Face à cette violence, la police a dû déployer des renforts massifs, notamment des gardes-frontières, et recourir à des moyens de dispersion incluant des gaz lacrymogènes. Dix policiers ont été blessés dans ces affrontements, certains nécessitant une évacuation pour recevoir des soins médicaux. Quatre suspects ont été interpellés.

Un incident controversé a été filmé en marge des émeutes : un policier de la YSM (police municipale) a été vu frappant à coups de matraque des manifestants qui s'éloignaient déjà de la zone de troubles, soulevant des questions sur le recours proportionné à la force.

Condamnations unanimes

Le chef de la police Danny Levy a vivement condamné l'incident : "Il s'agit d'un incident très grave de troubles et d'agression contre des policiers. Tous les responsables seront poursuivis et traduits en justice. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés." La police a promis une "réponse rapide, déterminée et sans compromis" face à ces violences, insistant sur sa volonté de poursuivre intégralement tous les auteurs de ces actes.

Le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir a condamné ces "émeutes extrémistes", qualifiant d'inacceptable toute agression des forces de l'ordre par des "citoyens hors-la-loi". Il a réaffirmé son soutien aux policiers qui "travaillent jour et nuit avec dévouement et détermination".

Le chef de l'opposition Yaïr Lapid a adopté un ton nettement plus critique, pointant du doigt les responsabilités gouvernementales : "Il s'agit d'une incompétence inconcevable de la part du gouvernement et d'une désintégration de toutes les institutions de l'État. Il est impossible que des ultra-orthodoxes réfractaires échappent à l'arrestation simplement parce qu'ils se livrent à des actes de violence."

Lapid a directement mis en cause le ministre de la Défense et le Premier ministre, les accusant d'encourager "une entreprise de dissimulation et de refus d'obéissance d'une ampleur historique", allusion au projet de loi sur l'enrôlement des othodoxes.


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