À la suite de la décision du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada de reconnaître un État palestinien, Jérusalem cherche la réponse la plus adaptée. Selon des sources proches du Premier ministre, Benjamin Netanyahu envisage d’appliquer une souveraineté partielle sur la Judée-Samarie, une mesure symbolique destinée à marquer le refus israélien, tout en évitant une rupture brutale avec les partenaires arabes des Accords d’Abraham.
Le Premier ministre doit rencontrer la semaine prochaine le président américain Donald Trump afin de coordonner la riposte. L’objectif : endiguer l’élan international en faveur de la reconnaissance palestinienne sans compromettre les relations régionales stratégiques.
Mais la pression interne est forte. Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déjà annoncé qu’il soumettra une proposition de souveraineté complète au prochain Conseil des ministres. Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a pour sa part martelé : « Les jours du mandat britannique sont terminés. La seule réponse est la souveraineté sur la patrie du peuple juif en Judée et Samarie et l’enterrement définitif de l’idée délirante d’un État palestinien. »
De son côté, Netanyahu a rappelé dimanche : « Ceux qui reconnaissent un État palestinien après le massacre du 7 octobre offrent une prime au terrorisme. Je le dis clairement : cela n’arrivera pas. Pas d’État palestinien à l’ouest du Jourdain. Nous avons doublé la population juive en Judée-Samarie et nous continuerons sur cette voie. La réponse sera donnée à mon retour des États-Unis. »
Cependant, un avertissement venu de Riyad complique la donne. D’après Channel 12, l’Arabie saoudite aurait mis en garde Israël : l’application de la souveraineté aurait de lourdes conséquences régionales. Netanyahu marche donc sur une ligne étroite, entre la pression de ses alliés politiques et le besoin de préserver les équilibres stratégiques.