Chedvata n’est pas une yeshiva comme les autres. Fondée et dirigée par des orthodoxes eux-mêmes, elle propose un parcours inédit qui conjugue trois dimensions : l’étude de la Torah le matin, des études académiques l’après-midi en partenariat avec le Collège d’Ashkelon, et le service militaire dans une unité orthodoxe de Tsahal.
Cette initiative, lancée sans pression extérieure mais au cœur même de la communauté, attire déjà plus de 400 étudiants-soldats cette année. Sa croissance fulgurante, portée uniquement par le bouche-à-oreille, prouve que de nombreux jeunes orthodoxes sont prêts à s’engager lorsque le cadre respecte leurs valeurs religieuses.
L’impact dépasse largement les murs de la yeshiva et des bases militaires. Les diplômés rejoignent le marché du travail, acquièrent une formation solide et participent à réduire le fossé entre religieux et laïcs. Un enjeu crucial, alors que les orthodoxes représentent déjà un quart des jeunes juifs de moins de 18 ans en Israël.
Au fil des années, Chedvata transforme aussi le regard porté par la société israélienne : en voyant des orthodoxes servir, étudier et travailler, l’image d’une communauté isolée s’efface au profit d’un mouvement d’unité et de respect mutuel.
En un mot, Chedvata renforce Israël sur tous les plans — militaire, économique, spirituel et social — et pourrait bien devenir l’un des catalyseurs majeurs de la cohésion nationale dans les décennies à venir.