Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné à Tsahal d’installer des haut-parleurs face aux habitations des Palestiniens dans la bande de Gaza afin que ceux-ci puissent entendre son discours prévu cet après-midi à l’Assemblée générale de l’ONU, vers 16h, heure israélienne.
Le commandement du Sud a déjà émis les instructions pour diffuser le discours à l’aide de systèmes montés sur des camions, le long de la clôture frontalière. Objectif officiel : mener une opération de guerre psychologique. Officiellement, l’armée refuse de commenter et renvoie aux instructions du bureau du Premier ministre, tout en soulignant les risques que comporte cette directive.
Le discours de Netanyahu devrait se dérouler dans un contexte tendu, marqué par des provocations prévues de la délégation palestinienne, qui se serait coordonnée avec d’autres délégations pour manifester pendant ses propos. En parallèle, une manifestation organisée par le « Mouvement des familles d’otages » aura lieu à New York, sous haute sécurité et à laquelle participeront des ex-otages et des proches d'otages détenus depuis presque deux ans à Gaza, venus spécialement pour l’occasion.
Le Premier ministre sera le premier à s’exprimer à l’ONU à 09h00, heure de New York. La présence des délégations arabes reste incertaine : certaines pourraient boycotter l’événement ou tenter de perturber le discours. Par ailleurs, comme le prévoit le règlement de l’Assemblée, la distribution de pancartes est interdite, et leur utilisation peut entraîner des expulsions de l'hémicycle, à l’instar de ce qui s’était produit en 2023 lorsque l’ancien ambassadeur israélien aux Nations Unies, Gilad Erdan, avait brandi un panneau pendant le discours du président iranien de l’époque, Ebrahim Raïssi.