Après deux années sans aucun mouvement, tous les regards sont braqués sur le comité monétaire de la Banque d’Israël qui, demaio, lundi, doit décider s’il abaissera enfin le taux directeur de 0,25 %. L’enjeu est loin d’être théorique : pour un emprunteur moyen qui a contracté un prêt immobilier, une baisse de 0,25 % ne représente qu’une cinquantaine de shekels par mois. Mais sur vingt ans, l’économie dépasserait les 13 000 ₪, un répit bienvenu pour les familles étranglées par la hausse du coût de la vie.
Tous les feux semblent au vert : l'inflation est repassée sous la barre des 3 %, le seuil que la Banque d’Israël s’était elle-même fixé. Les prévisions pour les prochains mois sont encore plus basses. Ajoutons à cela que la Réserve fédérale américaine a déjà baissé ses taux. … sauf que le gouverneur Amir Yaron a déjà prouvé qu’il savait résister à la tentation, préférant attendre des signaux plus stables avant d’agir.
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a publiquement exhorté le comité à baisser les taux pour "soulager la pression sur l’économie". Une sortie qui a fait grincer des dents : l’indépendance de la Banque d’Israël est l’un des piliers de la politique monétaire du pays.
Alors, bonne nouvelle demain ou statu quo ? Les marchés retiennent leur souffle.