Le président israélien Itshak Herzog a réagi avec fermeté sur KAN aux appels croissants visant à exclure Israël du concours Eurovision 2026, qui doit se tenir en mai prochain à Vienne.
Le chef de l’État a averti que ce type de boycott, motivé par la guerre à Gaza, risquait de dépasser le cadre culturel pour atteindre des sphères beaucoup plus sensibles . « J’ai vu des processus dangereux qui commencent avec l’Eurovision et qui se terminent ailleurs. La délégitimation d’Israël et la tentative de nous exclure de toutes les arènes possibles visent à nous affaiblir. Cela commence avec l’Eurovision, mais cela atteint ensuite des domaines cruciaux pour nous ».
Plusieurs pays, dont l’Espagne, les Pays-Bas, l’Islande, l’Irlande et la Slovénie, ont déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas à l’Eurovision si Israël était autorisé à concourir. D’autres, comme la Suède, ont confirmé leur présence.
L’Union européenne de radio-télévision, qui organise l’événement, a rappelé à plusieurs reprises que l’Eurovision « n’est pas un événement politique » et que les candidats représentent les diffuseurs publics, et non les gouvernements. Une décision définitive sera prise en novembre, lors de l’assemblée générale de l’UER.
Interrogé sur les critiques internes contre Kan, l’autorité israélienne de radiodiffusion publique, notamment après les appels du ministre des Communications Shlomo Karhi à la fermer, Herzog a exprimé son soutien au pluralisme médiatique : « J’ai un immense respect pour Kan. Les médias publics sont essentiels, ils permettent une diversité d’opinions et offrent une plateforme libre de tout parti pris. »
La prochaine édition de l’Eurovision est prévue pour mai 2026 à Vienne, la participation d'Israël sera soumise à un vote lors d'une assemblée générale de l'UER qui aura lieu au mois de novembre. Pour Herzog, l’enjeu dépasse de loin la chanson : « Chaque arène est importante ».