Culture

701 JOURS - Le film

Richard Berry prête sa voix aux otages dans le film « 701 Jours » réalisé par Eden Levi Campana.

4 minutes
30 septembre 2025

ParEden Levi Campana

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Richard Berry s’engage à nouveau. Le comédien, monstre sacré du cinéma français, vient de participer au film 701 Jours du réalisateur Eden Levi Campana, projet né en partenariat avec le Collectif Tous 7 octobre, au bénéfice des otages.

 

Dans un texte poétique et déchirant tiré d’une nouvelle littéraire d’Eden Levi Campana et traduit par Shlomtsione Richman, Richard Berry prête sa voix au récit en français, aux côtés de la journaliste Caroll Azoulay, qui en récite la version en hébreu.

Le film déroule une litanie sombre et bouleversante : « Sept cents jours. Sept cents jours dans les tunnels de la honte. Où la terre colle aux pieds, où l’air empeste, où la lumière est un supplice. » Les mots s’enchaînent, scandés par la répétition obsédante sur une musique du groupe Adama : « Sept cents jours » de vies suspendues résonnent avec une intensité qui dépasse le cadre artistique pour rejoindre la mémoire collective.

Le film met en scène une action forte du « Collectif Tous 7 Octobre », qui depuis près de deux ans multiplie les initiatives de qualité pour maintenir vivante la mémoire des victimes et exiger la libération des otages retenus à Gaza. Ce lundi matin, au lendemain des 700 jours, ses bénévoles ont tendu de larges banderoles sur le périphérique parisien et partout en France. Jean David Ichai et Céline Attal précisent : « 700 jours, 23 mois que nous militons pour la libération des otages, nous n’en laisserons aucun derrière, ni vivants, ni morts, ni civils, ni militaire ». À travers ce geste symbolique puis par ce film, le Collectif entend réveiller les consciences : « Il est temps que les 48 derniers otages rentrent à la maison », martèlent ses membres, refusant que le silence et l’indifférence deviennent la norme.

La présence de Richard Berry n’est pas anecdotique. Elle s’inscrit dans une continuité. Depuis le 7 octobre, le monstre sacré du 7e art n’a cessé d’élever la voix, célébrant la libération d’otages par Tsahal, rappelant que toute trêve n’a de sens qu’adossée à leur retour, dénonçant le silence des nations et des ONG, alertant sur la montée de l’antisémitisme en France. En mars 2024, il s’indignait publiquement de la présence de militants anti-israéliens sur les listes de l’extrême gauche, pointant le danger de l’instrumentalisation politique de la haine.

Sa participation à 701 Jours prolonge cet engagement. Elle associe son aura d’artiste populaire à un cri de vérité. Il donne corps aux souffrances invisibles, rappel les noms des absents, rompt le silence que dénonce le texte. Comme le dit l’une des strophes, portée par la voix grave de Richard Berry et celle plus douce en hébreu comme un contrepoint magnifique de Caroll Azoulay : « Sept cents jours. Et les nations ferment les yeux. Elles parlent, calculent, marchandent… Elles se taisent. Elles se taisent. » Un propos et un film qui ont une résonnance particulière alors qu’à l’ONU, plusieurs pays européens dont la France viennent de reconnaitre l’État de Palestine.

Richard Berry ne se contente pas d’être un acteur reconnu. Il est devenu un témoin, un artiste qui choisit de mettre son talent au service d’une cause vitale : la mémoire des otages, la lutte contre l’antisémitisme, et le refus d’une indifférence complice. Avec « 701 JOURS », il rappelle que l’art peut être à la fois un lieu de beauté et un cri d’alarme.

Ce film s’inscrit dans le vaste « PROJET 700 JOURS » (https://700jours.fr), porté par Eden Levi Campana, journaliste et cinéaste qui réunit sept films, un livre, une série littéraire (Les Aventures extraordinaires de Moïse Levy, publiée sur ISRAJ) et une constellation d’œuvres (clips, nouvelles, poésie). Ces 700 jours, comptés depuis le traumatisme initial, composent un cycle où s’entrelacent histoire, mémoire et culture juives, offrant un regard continu sur la manière dont un peuple relit son passé et réinvente son avenir. Le « PROJET 700 JOURS », bénéficie du soutien du Mémorial de la Shoah, de l’ECUJE, d’ISRAJ, de StudioJ Qualita, du FSJU et de JEM. « 701 JOURS », le film complet est visible pendant quelques jours en ligne :

https://www.youtube.com/watch?v=EX8_MFt21fY

 

 

Projection en avant-première mondiale du documentaire « HaTIKVAH - Du fleuve à la mer » mercredi 29 octobre 2025 au Centre Menahem Begin Jérusalem dans le cadre du colloque «   SOUS LE SIGNE DE SION - MAKOM – Identité Humaine / Identité Juive - du 7 octobre 2023 à octobre 2025 »

Sous la direction de Michel Gad Wolkowicz, Président de Schibboleth - Actualité de Freud

Inscription et renseignement :

https://did.li/BeginSchibboleth29-10

02-565-2020

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