Un haut responsable du Hamas a déclaré à la chaîne saoudienne Al-Sharq que le mouvement « est encore en pleine concertation » concernant le plan d’arrangement proposé par le président américain Donald Trump pour l’avenir de Gaza. Selon lui, « le Hamas a informé les médiateurs qu’il publiera une déclaration officielle seulement après avoir terminé les discussions avec les factions palestiniennes et certains pays arabes ».

Parmi les exigences exprimées par le mouvement figurent des amendements jugés essentiels : le rejet de toute clause imposant le désarmement des brigades armées, le refus du départ forcé de ses dirigeants hors de Gaza, ainsi que la mise en place de garanties internationales pour encadrer l’accord.

Cette position s’inscrit dans un climat régional déjà sceptique. Le ministre pakistanais des Affaires étrangères, Ishaq Dar, a affirmé devant le parlement que le plan « ne correspond pas à la formule présentée par le groupe de pays musulmans » qui avait rencontré le président Trump. Selon lui, « des modifications ont été apportées au plan » par Washington, ce qui accentue les divergences entre la proposition américaine et les attentes du bloc musulman.

Ce double signal – la prudence du Hamas et les réserves d’Islamabad – souligne la difficulté de rallier un consensus autour de l’initiative américaine. Alors que Washington pousse pour un règlement rapide et global, le mouvement terroriste cherche à gagner du temps et à consolider son front interne, tandis que plusieurs capitales musulmanes expriment déjà leurs propres critiques.