Selon la version de la FINUL, le drone israélien se serait approché d’une patrouille onusienne avant de larguer une grenade, provoquant la riposte des soldats. L’organisation a ajouté qu’un char israélien aurait ensuite tiré un obus en direction des Casques bleus, sans faire de blessés.
La FINUL a dénoncé un comportement jugé « agressif » et affirmé que ces actions constituaient une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, ainsi que de la souveraineté libanaise.
Mais Tsahal conteste fermement cette version. Le porte-parole arabe de l’armée israélienne, le colonel Avichay Adraee, a expliqué que le drone effectuait une mission de reconnaissance de routine et ne représentait aucune menace. : « L’enquête préliminaire montre que les forces de la FINUL ont délibérément tiré sur le drone, sans justification, après sa chute, des soldats israéliens ont lancé une grenade vers la zone de l’appareil abattu, mais aucun tir n’a été dirigé contre les Casques bleus. »
L’armée israélienne a annoncé l’ouverture d’une enquête conjointe via les canaux de liaison militaires avec la FINUL.
Cette décision inhabituelle — la première fois depuis des années qu’une unité de la FINUL abat un appareil israélien — met en lumière la fragilité du dispositif onusien dans une zone déjà marquée par de fréquentes incursions et une tension croissante entre Israël et le Hezbollah. Si Paris ne commente pas officiellement, l’information selon laquelle la France aurait directement ordonné le tir confère à l’incident une dimension diplomatique sensible, à l’heure où les relations franco-israéliennes sont déjà tendues sur le dossier libanais.