Economies & sciences

Vers un accord de défense Israël-Danemark ?

Copenhague discute actuellement l’achat du système de défense israélien Barak MX, un contrat emblématique des bénéfices économiques d’une potentielle accalmie régionale

2 minutes
5 octobre 2025

ParNathalie Sosna Ofir

Vers un accord de défense Israël-Danemark ?
IAI

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La perspective d’un cessez-le-feu ouvre de nouveaux horizons à l’industrie militaire israélienne. Copenhague discute actuellement l’achat du système de défense Barak MX, un contrat emblématique des bénéfices économiques potentiels d’une accalmie régionale.

Mercredi dernier, à peine vingt-quatre heures après la conférence de presse conjointe de Donald Trump et Benyamin Netanyahu, une nouvelle venue du nord de l’Europe a fait sourire les industriels israéliens : selon plusieurs médias danois, l’armée du Danemark négocie avec Israel Aerospace Industries l’acquisition du système de défense aérienne Barak MX.

Ce projet illustre parfaitement les « dividendes potentiels de la paix ». Après des mois de guerre à Gaza et une image internationale ternie, un arrêt durable des combats pourrait lever les obstacles diplomatiques qui freinaient les exportations israéliennes d’armement. De nombreux pays européens, réticents jusqu’ici à signer des contrats militaires avec Israël, pourraient revoir leur position à mesure que s’installe une trêve.

Le Barak MX, fleuron technologique du groupe IAI, est un système modulaire d’interception de missiles capable de contrer des menaces à courte, moyenne et longue portée. Utilisé par plusieurs armées — dont celles de l’Inde, du Maroc ou des Philippines —, il fait partie des produits les plus performants du catalogue israélien.

L’intérêt danois, révélé alors que le pays cherche à renforcer sa défense aérienne dans le cadre de l’OTAN, témoigne d’un changement d’attitude vis-à-vis d’Israël : d’un partenaire jugé « politiquement risqué » à un acteur stratégique crédible.

Pour Jérusalem, cette ouverture est bien plus qu’un contrat : c’est un signal économique et diplomatique. Si la trêve à Gaza se confirme, l’industrie de défense israélienne pourrait retrouver un accès privilégié à des marchés européens fermés depuis le début du conflit, et redevenir un vecteur d’influence et d’innovation à l’échelle mondiale.

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