« J’espère que nous pourrons annoncer la libération des otages pendant la fête » : cette phrase du Premier ministre israélien prononcée lors de son allocution télévisée hier siur résume le calendrier politique et diplomatique des prochains jours. Autrement dit, il ne faut pas s’attendre à voir des otages sortir dès Souccot, mais plutôt à une déclaration officielle signalant que leur libération est imminente.

Selon les informations disponibles, une délégation israélienne de négociateurs doit décoller demain matin pour Charm el-Cheikh, en Égypte, où doivent se tenir les nouvelles discussions indirectes avec le Hamas.
La délégation sera conduite par le général de réserve Nitzan Alon, représentant de Tsahal, accompagné de membres du Shin Bet, de Gal Hirsch et d’Ofir Polak, conseiller politique de Benyamin Netanyahu. Sur place, ils rencontreront les médiateurs égyptiens et qataris, ainsi qu’indirectement une délégation du Hamas, pour tenter de finaliser les détails techniques : calendriers, cartes, noms des prisonniers et terroristes palestiniens à libérer.

Si un terrain d’entente est trouvé, Jared Kushner, gendre et ex-conseiller du président Trump et Ron Dermer, ministre israélien des affaires stratégiques s'envoleraient pour Charm el-Cheikh afin de finaliser l’accord. Selon ses deux acteurs-clés des négociations, cette étape pourrait avoir lieu mercredi ou jeudi, avec pour objectif de parvenir à une signature d’ici la fin de la semaine. Dans le scénario le plus optimiste, les premiers otages seraient libérés 72 heures après, soit dimanche ou lundi prochains.

L'establishment de la sécurité se montrent toutefois prudent, rappelant que même les points dits « techniques » peuvent prendre plusieurs jours à régler.
Mais du côté américain, le secrétaire d’État Marco Rubio affiche un certain optimisme : selon lui, si les premières heures montrent un potentiel d’accord, le processus devra s’accélérer très vite.