Culture

Eurovision: l'engagement ferme de l'Allemagne

L'Allemagne se tient plus que jamais aux côtés d'Israël sur la question de sa participation à l'Eurovision.

2 minutes
6 octobre 2025

ParGuitel Benishay

Eurovision: l'engagement ferme de l'Allemagne
Photo: IStock

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Le chancelier allemand Friedrich Merz a exprimé hier (dimanche) un soutien sans équivoque à la participation d'Israël au concours de l'Eurovision. Interrogé par la chaîne publique ARD, il a affirmé sans détour que si Israël venait à être exclu de la compétition prévue en mai à Vienne, « l'Allemagne n'y participerait pas. Ce serait une honte. Israël a toute sa place à l'Eurovision ».

Cette prise de position intervient alors qu'un récent sondage publié en Allemagne révèle que 65 % des personnes interrogées jugent qu'exclure Israël constituerait une grave erreur. Ces résultats, largement relayés par les principaux médias du pays, confortent la position du chancelier et témoignent d'un consensus remarquable dans l'opinion publique allemande sur cette question culturelle devenue un enjeu politique en Europe.

Les déclarations de Friedrich Merz s'inscrivent dans un climat de tensions croissantes. Plusieurs diffuseurs publics européens – notamment en Espagne, en Irlande, aux Pays-Bas et en Slovénie – ont annoncé leur intention de boycotter le concours si Israël y participait en raison de la guerre à Gaza. L'Union européenne de radio-télévision (UER) subit ainsi une pression grandissante depuis plusieurs semaines, tandis que le débat dépasse largement le cadre artistique pour devenir un sujet politique hautement sensible.

L'Eurovision, événement culturel le plus suivi d'Europe, doit se tenir cette année dans la capitale autrichienne après deux éditions marquées par d'importantes manifestations contestant la présence israélienne.

L'UER a annoncé l'organisation d'un vote spécifique en novembre, auquel participeront l'ensemble des pays membres, à l'issue d'une enquête menée par un audit externe chargé d'examiner les accusations. Pour qu'Israël soit effectivement exclu, une majorité absolue des États membres serait requise – un seuil que les observateurs de l'organisation estiment particulièrement difficile à atteindre.

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