Les négociations entre Israël et le Hamas sur l'accord pour la libération des otages ont débuté ce lundi à Charm el-Cheikh, en Égypte. La délégation du Hamas est arrivée dès dimanche soir, tandis que l'équipe israélienne a rejoint la station balnéaire en début d'après-midi, avec des discussions prévues à partir de 16 heures.

Selon un responsable impliqué dans le dossier, cité par Reuters, "les négociations dureront au moins plusieurs jours, voire plus". Ce même responsable estime qu'il est "peu probable qu'un accord rapide soit trouvé", l'objectif étant de parvenir à "un accord global dont tous les détails seront finalisés avant de pouvoir mettre en œuvre le cessez-le-feu".

L'accord en discussion, basé sur le plan en 20 points du président américain Donald Trump présenté la semaine dernière, prévoit la libération des 48 otages détenus par le Hamas en échange de 250 terroristes palestiniens emprisonnés en Israël ainsi qu'un retrait progressif de Tsahal de la Bande de Gaza.

La délégation israélienne comprend notamment le chef adjoint du Shin Bet, le coordinateur des otages et disparus Gal Hirsch, le général de réserve Nitzan Alon, le conseiller politique du Premier ministre Ofir Falk, ainsi que des représentants du Mossad et de Tsahal. Le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, nommé à la tête de l'équipe de négociation israélienne, devrait rejoindre les discussions ultérieurement.

Du côté américain, Jared Kushner, conseiller et gendre de Trump, ainsi que l'envoyé spécial Steve Witkoff, sont attendus plus tard dans la semaine. Les médiateurs égyptiens et qataris supervisent les échanges. La délégation du Hamas est dirigée par Khalil al-Hayya, chef du mouvement et négociateur en chef qui avait été visé par l'élimination manquée au Qatar.

Les médiateurs tentent de combler les divergences sur une série de questions complexes, allant du retrait de Tsahal jusqu'aux modalités précises du transfert du pouvoir du Hamas vers une force internationale.

Selon une source palestinienne citée par la chaîne saoudienne Al-Hadath, "le Hamas insiste sur la libération de six prisonniers de haut rang, dont Marwan Barghouti et Ahmed Saadat". Dans l'entourage du Premier ministre on répète que ce dernier n'acceptera aucune libération de ''symbole du terrorisme''.

Par ailleurs, le mouvement terroriste exigerait également le retour des déplacés dans la Bande de Gaza et coordonnerait avec les différentes factions la remise des otages.

Le Hamas veut également des garanties sur le fait qu'Israël ne reprendra pas les combats.

Contrairement aux précédentes tentatives qui se concentraient sur une première phase avant de reporter les discussions sur la suite, les médiateurs cherchent cette fois à finaliser l'ensemble des détails avant toute mise en œuvre, dans l'espoir d'éviter un nouvel échec des négociations.