Sécurité

Attaques du 7 octobre : une lettre d'avertissement de l'ancien chef d'état-major Herzi Halevi révélée

Dans cette lettre, Herzi Halevi s'alarmait des conséquences des divisions consécutives au projet de réforme judiciaire sur la défense du pays

2 minutes
7 octobre 2025

ParJohanna Afriat

Attaques du 7 octobre : une lettre d'avertissement de l'ancien chef d'état-major Herzi Halevi révélée

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Alors qu'Israël commémore ce mardi le deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre 2023, la Douzième chaîne israélienne a révélé l’existence d’une lettre d’alerte adressée à l’époque par le chef d’état-major Herzi Halevi au Premier ministre Benyamin Netanyahou. Ce courrier avait été envoyé alors que le gouvernement débattait de la très contestée réforme judiciaire, marquée par la proposition de loi sur la clause de raisonnabilité. Le contexte politique tendu faisait craindre une exploitation de la situation par les ennemis d’Israël.

Dans cette lettre, Halevi exprimait clairement ses préoccupations : « La situation actuelle place notre ennemi face à un dilemme : doit-il profiter de la situation pour attaquer Israël, ou attendre que le processus interne se poursuive ? » Il mettait en garde contre une possible escalade, notamment dans le nord du pays.

Le chef d'état-major poursuivait : « La situation de la société israélienne modifie la perception de notre ennemi quant à notre volonté d’agir, ce qui limite notre liberté d’action dans la région. »

Le chef d’état-major évoquait également un « effet boule de neige » affectant la capacité d’Israël à agir : « Nous entrons dans une zone dangereuse ; il est nécessaire d'agir de manière à ne pas compromettre la sécurité de l'État d'Israël et la capacité de Tsahal à le défendre. »

« Le 7 octobre, nous avons échoué »

Récemment, Herzi Halevi a rencontré des habitants du kibboutz Ein HaBsor, situé dans la zone frontalière durement touchée le 7 octobre 2023. Il y a évoqué les conclusions de l’enquête interne sur l’échec militaire : « Je suis ici au nom de la douleur et de la responsabilité. Le 7 octobre, nous avons échoué. C’est un échec cuisant. J’étais le commandant de Tsahal ce jour-là, et j’en assume l’entière responsabilité. »

Halevi a également reconnu que l’armée n’avait pas anticipé la nécessité pour les groupes d’autodéfense de protéger seuls leurs localités, comme cela a été le cas dans plusieurs kibboutzim et moshavim attaqués.

Par ailleurs, une partie de l’agenda de travail de l’ancien chef d’état-major a été publiée il y a quelques mois, à la suite de la requête de l'association "Pour la promotion d’une société juste ».

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