Les tractations pour un accord global entre Israël et le Hamas entrent dans une phase sensible mais porteuse d’espoir. Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer — l’un des proches conseillers de Benjamin Netanyahou et figure centrale du dialogue avec Washington — est arrivé à Charm el-Cheikh pour intégrer directement la table des négociations. Sa présence signale une volonté israélienne de s’impliquer au plus haut niveau dans les derniers ajustements de la proposition en cours.
Selon différentes sources diplomatiques, les discussions portent toujours sur un schéma articulé autour de deux volets parallèles : une libération par étapes des otages israéliens encore détenus à Gaza, contre un cessez-le-feu progressif et un retrait partiel des forces israéliennes. Les questions encore débattues concernent principalement la séquence des libérations — femmes, hommes, civils, militaires — ainsi que le rôle exact des garants internationaux.
Depuis le Caire, le président Sissi a déclaré, lors d’une cérémonie à l’académie de police, qu’il percevait « une avancée réelle », au point d’inviter publiquement le président américain Donald Trump à participer à la future cérémonie de signature. Un appel lourd de symboles, qui laisse entendre que l’Égypte se prépare déjà au scénario d’une fin de guerre négociée.
Parallèlement, l’agence de presse palestinienne WAFA rapporte que des délégations du Jihad islamique et du Front populaire de libération de la Palestine rejoindront les pourparlers dès ce soir à Charm el-Cheikh. Leur participation témoigne de la volonté des médiateurs d’élargir la discussion à l’ensemble des factions armées, afin d’éviter qu’un accord signé par le Hamas ne soit Saboté sur le terrain.
Rien n’est encore conclu — mais l’atmosphère a changé. Pour la première fois depuis des semaines, les acteurs parlent ouvertement d’issue possible… et certains préparent déjà la scène pour la signature.