Demain matin, Jérusalem vivra l’un des moments les plus saisissants de l’année juive : la Birkat Kohanim de Souccot, la bénédiction sacerdotale récitée en public par les descendants d’Aaron. Comme le rapportaient déjà les médias israéliens lors des précédentes éditions, plus de 50 000 fidèles sont attendus au pied du Mur occidental — religieux et laïcs, soldats, familles, touristes, Israéliens et Juifs venus de la diaspora.

La Fondation du Mur Occidental organise l’événement en coordination avec la police, avec un dispositif de sécurité renforcé. Deux offices sont prévus — Shaharit puis Moussaf — afin de permettre à chacun d’y participer malgré l’affluence.

Chaque année, des témoins racontent le même instant suspendu : lorsque les Cohanim recouvrent leur tête du talith, étendent leurs bras devant la foule, et que leurs voix s’élèvent à l’unisson pour prononcer les paroles antiques :
« Que l’Éternel te bénisse et te protège… Que l’Éternel fasse rayonner Sa face sur toi… »

Mais cette année, la prière porte un poids particulier. Beaucoup viendront implorer la protection des soldats engagés sur plusieurs fronts, et le retour des otages toujours retenus à Gaza. Certains tiennent des pancartes avec des prénoms. D’autres murmurent simplement ceux qu’ils portent dans leur cœur.

Demain, plus qu’un rite, la bénédiction deviendra un cri silencieux, partagé par des milliers de voix — un peuple qui ne cesse de demander : que la lumière revienne.