Une fois l'accord officiellement signé ce jeudi vers 12h si tout se passe comme prévu, le Hamas aura 72 heures pour libérer tous les otages, vivants et morts. Les autorités israéliennes estiment que les libérations se feront soit en une seule fois, soit par groupes étalés sur plusieurs heures.

Parallèlement à ces préparatifs, une force multinationale a été constituée pour récupérer les dépouilles des otages décédés, dans le cas où le Hamas se déclarerait incapable de les localiser. Cette force, formée sous l’égide du Coordonnateur israélien des otages et disparus, comprend des représentants du Qatar, de l’Égypte, des États-Unis et d’Israël. Elle sera autorisée à opérer directement à l’intérieur de la bande de Gaza, avec le soutien logistique de matériel d’ingénierie israélien.

Cette initiative exceptionnelle témoigne d'une prise de conscience grandissante : le Hamas pourrait ne pas être en mesure de retrouver tous les corps. Trois hauts responsables israéliens ont confié à CNN mercredi que l’organisation terroriste ne savait pas exactement où se trouvaient certains des 28 otages présumés morts, en raison des destructions massives dans les zones de détention ou d’un manque de contrôle sur certaines factions armées.

Les estimations varient fortement selon les sources. L'une évoque 7 à 9 dépouilles toujours inaccessibles, une autre parle de 10 à 15. Ces chiffres sont issus de recoupements entre les services de renseignement israéliens, les messages transmis par le Hamas, et les informations relayées par les médiateurs égyptiens et qataris.

La secrétaire d'État adjointe américaine aux Affaires du Proche-Orient, Barbara Leaf, a confirmé que le Hamas n’avait jamais eu un contrôle total sur l’ensemble des otages. « Récupérer les restes des otages décédés sera extrêmement difficile », a-t-elle reconnu.

Une difficulté majeure réside dans la division du pouvoir sur le terrain. Plusieurs otages seraient entre les mains de petites factions armées opérant à Gaza, qui échappent partiellement à l'autorité du Hamas. Cette fragmentation complique encore davantage les efforts de récupération des dépouilles, malgré l'accord en vigueur.