« Il n’y a absolument aucune confiance dans le régime sioniste », a affirmé cette nuit le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, lors d’une intervention à la télévision d’État. Selon lui, « il y a eu dans le passé de nombreux cessez-le-feu, notamment au Liban, que le régime sioniste a violés ».
Tout en réaffirmant le soutien de Téhéran à la trêve, le chef de la diplomatie iranienne a mis en garde contre « les ruses et les trahisons » d’Israël, État que la République islamique ne reconnaît pas. « Nous avons toujours soutenu tout plan ou toute mesure visant à mettre fin à ces crimes contre la population de Gaza, à mettre un terme à ce génocide », a-t-il ajouté.
Depuis la Révolution islamique de 1979, l’Iran a fait de la cause palestinienne l’un des piliers de sa politique étrangère et soutient financièrement et militairement plusieurs groupes hostiles à Israël, dont le Hamas et le Hezbollah.
Les propos d’Abbas Araghchi interviennent quelques mois après la guerre de douze jours qui a opposé Israël et l’Iran en juin dernier. Ce conflit avait fait plusieurs centaines de morts, dont des civils et des scientifiques liés au programme nucléaire de Téhéran, et détruit une partie importante des capacités nucléaires iraniennes, avant de s’achever sur un cessez-le-feu fragile.
Le ministre iranien a par ailleurs affirmé que son pays avait reçu un message transmis par la Russie selon lequel Israël « ne souhaite pas une nouvelle confrontation » avec Téhéran. « Il semble qu’il y a trois ou quatre jours, une conversation ait eu lieu entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et le président russe Vladimir Poutine », a précisé Araghchi. Selon lui, « Netanyahu a assuré qu’il n’avait pas l’intention de reprendre la guerre avec l’Iran », un message communiqué à l’ambassadeur d’Iran à Moscou.