Dans la bande de Gaza, la ligne jaune définie dans le cadre du cessez-le-feu en cours montre déjà ses limites. Sur plusieurs secteurs, des éléments ennemis sont revenus occuper des habitations situées à moins de 250 mètres des positions israéliennes — alors que la ligne officielle est tracée parfois à un kilomètre de distance.
Actuellement, les règles d’engagement imposent aux soldats de se limiter à des tirs de semonce envers les civils ou individus s’approchant de la ligne jaune. L’objectif : éviter des pertes humaines tant que les otages ne sont pas tous revenus en Israël. Ce cadre opérationnel freine donc la capacité de réponse sur le terrain, même lorsque des mouvements hostiles sont détectés à proximité immédiate.
Selon les consignes établies, ce n’est qu’après la fin du processus de libération que le commandement devra faire respecter pleinement le contrôle de la ligne jaune. En attendant, la pression tactique augmente sur les positions israéliennes, exposées à une présence adverse croissante.
Un constat s’impose du point de vue militaire : la ligne qui se dessine aujourd’hui deviendra probablement la ligne de contact avec l’ennemi pour de longs mois. Sa stabilité — ou son affaiblissement — déterminera la nature du front sud dans la prochaine phase.