Le président syrien Ahmed al-Sharaa est arrivé ce mercredi en Russie pour une visite officielle, la première depuis sa prise de pouvoir en décembre 2024 à la suite du coup d’État qui a renversé le régime de Bachar al-Assad. Cette visite pourrait marquer un tournant dans les relations entre Damas et Moscou.
D’après la chaîne saoudienne Al-Hadath, al-Sharaa devrait demander à Vladimir Poutine l’extradition de l’ancien président syrien Bachar al-Assad, réfugié en Russie depuis sa chute, ainsi que de plusieurs hauts responsables de l’ancien régime accusés de crimes contre les civils syriens.
De son côté, l’agence de presse officielle syrienne SANA a indiqué que les discussions porteront sur « les développements régionaux et internationaux ainsi que les moyens de renforcer la coopération entre la Syrie et la Russie ».
Selon une source officielle citée par Reuters, un autre dossier sensible devrait également être abordé : la présence militaire russe en Syrie, notamment la base navale de Tartous et la base aérienne de Khmeimim, toutes deux stratégiquement situées dans le nord-ouest du pays.
Le sort de l’ancien président Assad reste entouré de mystère. Le New York Post rapportait récemment qu’Assad avait été hospitalisé à Moscou après un empoisonnement supposé, survenu il y a environ un mois dans sa résidence sécurisée en périphérie de la capitale russe. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, il aurait été victime de cette tentative d’empoisonnement dans sa villa, où il réside depuis sa fuite de Damas. Il aurait été brièvement admis en soins intensifs avant d’être relâché.
Cette visite diplomatique s’annonce donc lourde d’enjeux, tant sur le plan bilatéral que pour l’avenir politique de la Syrie post-Assad.