Ce n’est qu’après la libération des vingt otages revenus vivants que les familles ont pu révéler un aspect longtemps tenu secret : leur statut militaire soigneusement caché pour les protéger durant leur détention à Gaza.
Ainsi, Rom Breslavski et Bar Kuperstein, enlevés lors du festival Nova, effectuaient encore leur service militaire : Rom servait au commandement central dans la logistique, tandis que Bar était combattant dans la brigade Nahal. Sa mère raconte : « Il a prétendu être ambulancier civil. Mais en vérité, ça n’a rien changé : les terroristes ont traité tout le monde avec la même cruauté. »
Avinatan Or, ancien membre de l’unité d’élite Rimon, avait lui aussi caché son passé : « Nous avons tout fait pour ne laisser échapper aucun mot », confie son père.
Yosef Ohana, torturé pendant sa captivité, avait réussi à dissimuler qu’il était commandant dans la brigade Guivati.
Parmi les otages dont les corps ont été identifiés ces derniers jours, la famille d’Inbar Hyman a révélé qu’elle avait été officière dans le bataillon mixte Caracal. « Inbar était une vraie fille de la terre, une héroïne d’Israël. Nous avions gardé cela secret, mais elle mérite cet ultime hommage », a déclaré sa tante Hanna.
Le Quartier général des familles d’otages a salué sa mémoire : « Inbar, notre lumière, est enfin revenue à la maison. Si elle était parmi nous, elle nous dirait de continuer à nous battre pour les 19 frères et sœurs encore en captivité. »
D’autres anciens captifs, comme Maksim Harkin, récemment promu officier avant son enlèvement, ont également dissimulé leur statut militaire pour survivre.
Des révélations qui viennent encore souligner la force et la dignité de leur retour.