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Les trois pays musulmans inattendus qui pourraient gérer la Bande de Gaza

Trois pays musulmans s'engagent dans le plan Trump pour stabiliser Gaza.

3 minutes
16 octobre 2025

ParGuitel Benishay

Les trois pays musulmans inattendus qui pourraient gérer la Bande de Gaza
Photo by Abed Rahim Khatib/Flash90

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L'Indonésie, l'Azerbaïdjan et le Pakistan mènent actuellement des négociations avancées avec l'administration américaine et ses partenaires en vue de constituer une force internationale de stabilisation dans la Bande de Gaza.

Selon le quotidien américain Politico, qui révèle aujourd'hui (jeudi) cette information, cette initiative constitue l'un des piliers du plan en vingt points élaboré par Donald Trump pour résoudre la crise à Gaza. L'objectif affiché : parvenir à une démilitarisation totale de l'enclave, engager sa reconstruction et confier sa gouvernance à des autorités palestiniennes civiles, formées et désarmées.

Des responsables américains de la sécurité précisent qu'Israël conservera dans tous les cas un rôle central dans la coordination sécuritaire, la formation des forces déployées et le contrôle des dispositifs de maintien de l'ordre, en collaboration avec l'Égypte et la Jordanie. Washington a d'ores et déjà exclu tout déploiement de soldats américains à Gaza, mais prévoit de diriger les opérations depuis un centre de coordination civilo-militaire installé au nord de la Bande de Gaza, en territoire israélien, avec la participation d'officiers égyptiens, qataris et émiratis.

Selon les analyses sécuritaires, ce dispositif régional pourrait réduire significativement la nécessité d'une présence militaire israélienne prolongée sur le terrain, tout en préservant la capacité de Tsahal à intervenir contre toute résurgence de groupes terroristes.

Une source sécuritaire israélienne y voit « une avancée diplomatique majeure qui reflète l'évolution du positionnement d'Israël dans la région », soulignant que « la disposition d'États musulmans non hostiles à participer à une force de stabilisation à Gaza est sans précédent ».

À Washington, on indique qu'aucun engagement formel n'a encore été obtenu des trois pays concernés, même si tous ont manifesté un intérêt de principe. Cette semaine, le président Trump a réaffirmé à la Maison Blanche que « le Hamas sera désarmé, de gré ou de force », insistant sur la nécessité d'empêcher que Gaza ne redevienne un sanctuaire terroriste.

Côté américain, on estime que la force de stabilisation pourrait être opérationnelle deux à trois mois après l'accord définitif des pays participants. Israël continuerait d'assurer la coordination entre les différentes parties jusqu'à la consolidation de la situation.

Dans les cercles politiques israéliens, le plan Trump est perçu comme une occasion historique d'associer des États musulmans modérés à la reconstruction de Gaza, sous supervision israélienne et internationale. Cette dynamique pourrait élargir le processus de normalisation et renforcer durablement la stabilité régionale. Comme le résume un ancien haut responsable de la sécurité : « Si ce projet aboutit, Israël ne se contentera pas de tourner la page du Hamas, mais ouvrira un nouveau chapitre pour le Moyen-Orient : celui d'une région stable et collaborative. »

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