Culture

Le premier Musée national du 7 octobre ouvre ses portes à Haïfa

Le musée propose une expérience mémorielle forte, articulée autour de vidéos, de photographies rares et d'expositions visuelles

2 minutes
16 octobre 2025

ParJohanna Afriat

Le premier Musée national du 7 octobre ouvre ses portes à Haïfa
Musée du 7 octobre de Haifa Photo : ville de Haifa

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Le « Musée du 7 octobre », premier établissement de ce type en Israël et dans le monde, a ouvert ses portes à Kiryat HaChesed, à Haïfa. Cette institution unique se consacre entièrement à la commémoration de la tragédie nationale du 7 octobre, offrant aux visiteurs un parcours immersif à travers les témoignages de cette journée marquante.

Le musée propose une expérience mémorielle forte, articulée autour de vidéos, de photographies rares et d'expositions visuelles. Les visiteurs peuvent découvrir des objets personnels récupérés sur les lieux des événements – téléphones portables, bijoux, vêtements – qui racontent les histoires individuelles derrière la catastrophe collective.

« Depuis près de deux ans, l'association Yad Ezer LeHaver travaille jour et nuit à la création et à la construction de ce musée », explique le Dr Shimon Sabag, fondateur et initiateur du projet. « De cette fracture sont nés une force nouvelle, une foi nouvelle et un sens de la mission : protéger la vie, la terre et l'humanité qui nous habite. »

Pour le Dr Sabag, le musée répond à une nécessité impérieuse. « Le 7 octobre est devenu un symbole de douleur nationale, d'héroïsme et de détermination à protéger la vie humaine et notre patrie », affirme-t-il. « Il est de notre devoir, en tant que société, de ne jamais oublier ces personnes. Ce pays n'est pas un acquis. »

Des témoignages poignants

Lors de la cérémonie d'inauguration, plusieurs familles endeuillées ont pris la parole. Shlomo Sharf, grand-père de May Sharf, tuée lors du festival Nova, a établi un parallèle avec l'histoire juive : « La Shoah qui a eu lieu en Europe a résonné ici à nouveau le 7 octobre. C'était comme si l'histoire était revenue et nous avait touchés à nouveau, non pas dans la lointaine diaspora, mais chez nous. »

« Ce musée racontera l'histoire de May et de tous ceux qui ont été assassinés ce jour-là, et reliera la mémoire nationale de l'Holocauste à notre mémoire personnelle », a-t-il poursuivi, soulignant l'importance de transmettre cette mémoire aux générations futures.

Chali Efrat Ganot, mère de l'inspecteur en chef Dan Ganot, tombé le 7 octobre, a également témoigné de la force nécessaire pour se relever du deuil, incarnant l'esprit de résilience que le musée entend célébrer.

Le musée s'inscrit ainsi comme un lieu de recueillement et d'éducation, destiné à préserver la mémoire collective et à transmettre les leçons de cette journée tragique aux générations futures.

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