À Jérusalem et au Caire, les responsables avertissent : la route vers la phase B reste semée d’embûches — restitution des dépouilles, démilitarisation et déploiement d’une force internationale figurent parmi les points les plus sensibles. Malgré la remise des otages vivants, dix-neuf corps sont encore retenus dans la bande de Gaza, un élément qui alimente la crispation côté israélien et complique l’avancement des accords.
Lors de ses déclarations publiques, Donald Trump a durci le ton à l’égard du Hamas : « S'il ne désarme pas, nous les désarmerons, peut-être même de force », a-t-il averti, n’excluant pas une intervention rapide et « éventuellement violente » si les exécutions et la répression interne se poursuivaient.
Le président a toutefois précisé que des forces américaines n’entreraient pas directement à Gaza ; il a laissé entendre qu’« une autre partie » interviendrait « sous notre parapluie », formule dénoncée par certains comme ambiguë — elle suggère un soutien politique, logistique ou opérationnel américain sans engagement massif de troupes US.
Washington exerce par ailleurs une pression notable sur Israël pour temporiser certaines réponses coercitives — notamment l’imposition immédiate de sanctions contre le Hamas —, jugeant que des mesures hâtives pourraient compromettre la fragile mise en œuvre de la phase suivante.
Au Caire, les médiateurs soulignent que le dossier est fragile : difficultés d’identification et de récupération des corps, refus affiché du Hamas de se démilitariser, et débats longuement freinés sur la composition et le mandat de la future force internationale. Ces incertitudes risquent, selon les diplomates égyptiens, de retarder l’entrée en vigueur complète de la deuxième étape du plan.
En clair : la trêve tient pour l’instant, mais les mots de Washington — menaçant le désarmement forcé si nécessaire tout en évitant un engagement direct — ajoutent une pression nouvelle sur toutes les parties. Reste à savoir qui acceptera, ou pourra, agir « sous le parapluie » américain si la situation dégénère.